R/évolution des paradigmes post covid
En quelques jours la réalité a basculé. En quelques jours l´humanité entière a découvert sa fragilité face à la nature virale, son interdépendance avec le reste des humains, et l´absurde commercial, industriel et financier qui la menace. En quelques jours l´idée que les profits financiers de certains sur les médicaments ou les vaccins pourraient empêcher d´en soigner d´autres, nos pères, nos mères, nos grands-parents ou nos enfants est devenue insupportable.
En quelques jours les militaires ont changé de profession. Ceux qui risquent véritablement leur vie tous les jours pour nous protéger sont devenus les médecins, les personnels soignants, personnels de nettoyage, transporteurs et commerçants alimentaires, ces héros courageux qui nous sauvent à chaque instant. En quelques jours la mondialisation a fait une pause, obligée de se protéger.
Tout à coup les militaires traditionnels et les déferlements d´imagination industrielle de nos sociétés pour produire des armes en tout genre se sont révélés parfaitement inadaptés. Incapables de nous défendre, incapables de nous sauver. Tout à coup les grandes stratégies de guerre, leurs millions de morts et leurs trillions mortifères sont devenus aussi absurdes qu´obsolètes. Un unique et minuscule virus les avait rendus inefficaces, inutiles, insensés, laissant leurs propres auteurs sans protection.
Aujourd´hui on doit tout repenser.
Qu´est-ce que la Défense au XXIème siècle ?
La protection physique effective des populations contre des attaques ou des dangers mortels ? Contre des dangers immédiats, contre des dangers inéluctables à terme ?
Qui est « l´ennemi », la menace, le danger, dans notre réalité présente ? Les militaires d´autres pays, d´autres idéologies, les rivaux commerciaux, les financiers, les pauvres, les riches, les religieux, les non-violents ? Les essaims d´insectes robots contrôlés par des hackers en colère, l´intelligence artificielle indépendante qui n´a pas intérêt à notre survie humaine, les nano cellules d´intelligence artificielle en folie, les micro-ondes et lasers satellitaires, la géo ingénierie des poussières qui retombent, les neurosciences du contrôle cérébral, les sous-marins nucléaires ?
Ou bien les maladies, les tremblements de terre, les volcans, les tempêtes, les ouragans, les agro-toxiques, la malbouffe, la pollution industrielle qui tue lentement, les criquets, le génocide des insectes qui menace la pollinisation agricole et notre survie alimentaire, le réchauffement climatique qui fait monter le niveau des mers, menace les villes côtières, menace l´eau potable et encore l´agriculture avec l´augmentation des déserts? Lesquels nous menacent le plus ?
Aujourd´hui ces logorrhées d´imagination industrielle pour produire des armes en tout genre sont dépassées. Par un tout petit virus. En quelques jours les USA ultralibéraux sont devenus quasiment socialistes de fait, tentant de sauver leur population et économie à grand coup de trillions publics envoyés par chèque, tout en tentant de préserver les trillions de leur industrie militaire… parfaitement inefficace dans ce contexte. En quelques jours l´aide mondiale est soudain venue de l´Est, de Chine, de Russie face à cette incompétence révélée de l´Ouest, pris au dépourvu par les limites d´une pensée militaire, politique, financière et commerciale inadaptée.
Et tout à coup c´est arrivé. C´était étrange pour moi de voir se réaliser la prédiction de mon roman « L´arme d´amour », sous une autre forme que celle à laquelle j´avais pensé.
Au XXIème siècle, les militaires seront des médecins
Je disais souvent « au XXIème siècle, les militaires seront des médecins. Ils interviendront dans les cas de violence comme l´aspirine soigne la fièvre, avec des neuro-armes qui neutraliseront la violence dans les cerveaux humains, en agissant sur l´impulsion violente ou sur les muscles des humains violents, en masse, sans tuer et sans blesser. On fera la guerre sans tuer ». C´était pour moi une évolution logique et incontournable des sociétés humaines, par les neurosciences.
Tout à coup ma prédiction s´est réalisée. Les militaires sont effectivement devenus médecins et personnels soignants, dans les faits. Mais pas pour la raison que j´imaginais. Comme si l´évolution darwiniste de la nature obligeait à prendre une direction précise pour améliorer notre espèce, une direction inéluctable et nécessaire, et qu´elle la prenait par plusieurs chemins en même temps, sans préavis.
Comme si, pour améliorer notre espérance de vie et celle de notre planète, la Nature avait utilisé plusieurs moyens simultanés, implacables et définitifs : les progrès de la médecine, les neurosciences de la non-violence, la conscience globale de l´espèce stimulée par internet.
Autrement dit : la protection des humains confrontés aux maladies qui les tuent prématurément, la protection des humains confrontés à leur propre violence, la protection des humains confrontés aux menaces qui affectent leur espèce entière. Car oui, certaines menaces comme la disparition de la couche d´ozone, la pollution de l´air, les insectes robots, la disparition des abeilles, la guerre nucléaire ou les nanotechnologies pourraient décimer l´espèce humaine toute entière, et rien ne pourrait protéger aucun humain privilégié, même richissime ou très puissant, de ces menaces.
Et protéger l´espérance de vie humaine, n´est-ce pas la priorité numéro un de la Défense, dans tous les pays, pour tous les humains ?
En 2020 notre véritable Défense, les militaires de fait, ceux qui protègent réellement les populations ne sont plus nos militaires traditionnels. Nos militaires réels, en 2020, ceux qui montrent un courage physique immédiat, ceux qui risquent leur vie quotidiennement pour nous protéger, sont le corps médical et les secouristes de tous les pays.
Une révolution de la pensée est en cours.
Éco-équilibre stratégique, multipolaire et inter espèces
Repenser les doctrines militaires, l´Éco-Défense
C´est paradoxal, mais c´est un fait. J´avais l´habitude de plaisanter en disant que la femme est devenue l´égale de l´homme le jour où l´homme a inventé les armes, car une femme armée est aussi puissante qu´un homme armé. Aujourd´hui je pourrais dire « l´humanité est devenue l´égale des autres espèces le jour où elle a inventé les armes de destruction massive, car détruire une espèce en masse peut détruire l´espèce humaine par ses conséquences ».
Par exemple, les insectes. Si les insectes disparaissaient en masse, la pollinisation qu´ils effectuent ne serait plus suffisante pour maintenir notre agriculture[1]. Et notre alimentation serait très gravement altérée. Comment, pourquoi ? Parce que l´équilibre des écosystèmes terrestres serait radicalement modifié. Si les insectes disparaissaient en masse, beaucoup d´espèces prédatrices qui mangent les insectes disparaîtraient. Puis leurs propres prédateurs. Ensuite, après avoir perdu notre agriculture faute de pollinisation adéquate, nous, humains mangeurs des prédateurs des mangeurs d´insectes, nous trouverions à notre tour sans viande. Une perspective catastrophique que les insectes robots proposés par certains pour résoudre cette situation, ne peuvent pas solutionner, à cause d´une faille de sécurité.[2]
Quel paradoxe étrangement évident, positif-négatif, blanc-noir, bien-mal, au milieu des évidences multipolaires, bio-diverses, inter-espèces, multidisciplinaires de notre siècle. Comme si l´évolution de la Nature, au moment où l´espèce humaine inventait les moyens de se détruire en masse et de détruire toute la planète, exigeait l´invention parallèle des moyens de neutraliser cette capacité de détruire en masse, en démontrant la réalité de l´interdépendance qui unit les êtres vivants et les espèces. Et ce, qu´on le veuille ou non.
Penser, repenser une doctrine militaire adaptée aux réalités du XXIème siècle, implique de réfléchir aux questions inter-espèces, écologiques, neuro-informatiques, à tout le moins. L´équilibre stratégique militaire de fait, le seul qui pourrait réellement prétendre protéger les populations humaines, « défendre » les populations humaines, s´enrichit de plusieurs nouveaux axes : l´équilibre inter-espèces, l´équilibre écologique avec notre planète. Un Éco-équilibre. Une Éco-Défense. Une révolution.
Tout à coup la géostratégie devient réellement « géo »-stratégique. Elle est Éco- géostratégique à travers la pensée militaire qui intègrera les écosystèmes, la « géo » de Gê-Gaia, la Terre-Mère, et la protection de la Terre, indispensable donnée de la protection des populations. Géo-stratégie, bio-stratégie, neuro-stratégie, cyber-stratégie, spatio-stratégie, autant de points vitaux pour la pensée militaire du XXIème siècle.
Protéger sérieusement l´espèce humaine implique de tenir compte des réalités nouvelles, des connaissances nouvelles, et de dépasser les habitudes de la pensée traditionnelle. Ici tout doit être repensé, adapté à cette nouvelle réalité. A moins, bien sûr, qu´on ne décide de supprimer internet, l´intelligence artificielle et les satellites. Ou d´éteindre l´espèce humaine.
L´équilibre stratégique militaire multipolaire, une réalité dans les faits
Repenser complètement l´équilibre stratégique militaire s´impose plus encore. En 2020 la pensée publiée, celle que l´on peut lire sur l´équilibre stratégique militaire, semble souvent s´accrocher à des concepts révolus, nageant dans l´absurdité, qu´on me pardonne de le dire, entre unilatéralisme et bilatéralisme.
Comment peut-on parler d´unilatéralisme quand quasiment chaque pays au monde possède au moins un virus dont les autres n´ont pas l´antidote ? Ou quand des groupes ou des individus éduqués possèdent ce même pouvoir ? Ou quand certains ont la capacité de provoquer l´extinction de l´espèce humaine, par toute sorte d´autres moyens ? Et quand, à chaque nouvelle idée, leur capacité de dissuasion est effective ?
Si on examine des dizaines d´horribles suggestions d´actions qui pourraient avoir ce type de conséquences sur des « ennemis » humains, comme par exemple l´explosion provoquée de volcans « stratégiques » – qui pourrait même entraîner une destruction totale de l´espèce humaine – il devient évident qu´aucune bombe nucléaire ou aucune arme traditionnelle quelle qu´elle soit, même la plus rapide du monde, ne pourrait aujourd´hui prétendre à une domination sur tous les autres pays. Pas d´unilatéralisme possible, donc.
Et je n´ai pas besoin de savoir qu´ils l´ont fait pour prévoir que cette logique a dû être envisagée par beaucoup. Tous les pays qui auraient prévu ce type de dissuasion non traditionnel pour se défendre, entrent objectivement et de fait, dans l´équilibre stratégique militaire. Ni unipolaire, ni bipolaire, ni même tripolaire, mais multipolaire, public et privé. Et si aujourd´hui des armes nucléaires étaient employées, dans une tentative désespérée de prouver une efficacité qu´elles n´ont plus, ces nouvelles mesures de dissuasion seraient applicables, sans distinction de richesse ou de pouvoir pour le « pôle » ennemi. Cette option n´est plus envisageable, nulle part sur la planète.
L´équilibre stratégique militaire multipolaire est donc un fait en 2020. Une réalité objective, même si elle est très difficile à accepter pour certains. Car ceci rend les 9/10èmes des budgets militaires actuels aussi inefficaces qu´obsolètes. À quoi sert-il d´avoir les bombes les plus rapides et les plus précises du monde, si des dizaines d´autres moyens dissuasifs peuvent dissuader de les utiliser ? Qu´on me pardonne de le dire, qu´on me pardonne de l´écrire.
Le paradigme unilatéral, bilatéral, trilatéral est tombé, post covid. Consacré dans les faits par ce tout petit virus. Aucune bombe, nucléaire, supersonique, spatiale ou sous-marine, ne peut protéger les populations humaines d´un virus nouveau dont tous n´auraient pas l´antidote. Ni les murs aux frontières, ni les villes, ni aucune arme traditionnelle ne le peut. Un seul virus suffit pour constituer une « force de dissuasion ». Et tous l´ont compris. Une seule technologie nouvelle, ou une seule idée géo ou éco dévastatrice, pourrait aussi suffire.
Il n´est pas besoin d´être grand penseur ou stratégiste pour le comprendre, même si cette vérité n´est pas publiée, ni commentée.
Elle est peut-être plus évidente pour une artiste non violente comme moi, c´est vrai. Pour réfléchir hors des contraintes des milieux du business militaro-industriel, loin des carcans de pensée de leurs acteurs gestionnaires, je la vois peut-être plus clairement. Ou pour n´avoir aucune contrainte comme celle d´un devoir de réserve, pour n´avoir reçu aucune demande de secret, n´obéir à aucune consigne particulière, ou encore pour être capable de résister aux intimidations, après la « censure de fait », depuis 2002, de mon roman « L´arme d´amour » qui parlait d´une autre révolution de la pensée militaire, celle de la neuro-force non-violente.
Alors faut-il devenir fou ou folle, noyé.e devant la perspective de menaces si nombreuses qu´elles seraient imparables ? Pas du tout ! Il y a des solutions, beaucoup de solutions. Mais elles passent toutes par le dépassement de la pensée militaire traditionnelle. Et par l´intégration des nouvelles réalités, des nouvelles connaissances, au raisonnement global, et local.
Aujourd´hui l´équilibre géostratégique multipolaire, déjà présent dans les faits interhumains depuis que plusieurs pays ou organisations possèdent bombes nucléaires, virus, bactéries ou autres moyens tueurs en masse, l´équilibre géostratégique militaire doit être repensé, dans les nouvelles réalités du XXIème siècle. Il doit se concevoir multi-espèces, inter-espèces et éco-stratégique, si réellement l´espèce humaine veut survivre.
Et on doit oser penser, oser penser différemment.
Équilibre stratégique inter-espèces
Observons la réalité de 2020, et réfléchissons maintenant sur les perspectives ouvertes par les récents aboutissements des recherches scientifiques. Des perspectives économiques, militaires, sociales, qui révolutionnent la pensée, les modes de vie, et qu´on doit être capable d´imaginer.
La plus surprenante est probablement celle de la neuro-informatique ! La neuro-informatique a récemment réussi à connecter des cerveaux humains et à transmettre des pensées par traduction neuro-informatique de cerveau à cerveau[3]. On va donc pouvoir, c´est prévisible à court terme, connecter des cerveaux animaux à l´intelligence artificielle, identifier les pensées, instincts ou émotions qui les animent, et communiquer directement avec eux !
Ceci veut dire que la possibilité de conclure des « traités » inter-espèces, ou même des accords d´échanges commerciaux, est aujourd´hui à portée de vue ! La possibilité de faire ressentir une impression désagréable, répulsive à un insecte par exemple (sans le tuer ni le blesser), de lui proposer des récompenses pour aller manger ailleurs, pour manger d´autres plantes, ou de lui communiquer la nécessité de préserver notre survie commune, est scientifiquement envisageable.
C´est une perspective qui révolutionne nos modes de pensée millénaires, et qui se retrouve étonnamment, comme si elle avait déjà existé, dans la plupart des récits mythiques des peuples de la planète. « Quand les humains parlaient avec les animaux », nous content les peuples anciens de nombreuses traditions orales.
Convenir qui sait, avec les criquets qu´ils aillent se nourrir dans des endroits réservés, en préservant nos champs agricoles, convenir avec les chiens qu´ils nous alertent des cancers ou d´autres maladies (ce qu´ils font déjà), avec les grenouilles qu´elles alertent avant les tsunamis ou les tremblements de terre, ou avec les cafards qu´ils mangent nos déchets en toute sécurité sanitaire, c´est l´extraordinaire perspective de développement « en harmonie avec la Nature » qui s´ouvre devant nous.
L´équilibre stratégique inter-espèces est une première réalité à prendre en compte autant par la nécessité vitale qui l´impose, on l´a montré plus haut avec notre alimentation, que par la réalité de ces nouvelles perspectives de développement. Et l´éco-équilibre militaire est une priorité pour la survie de l´espèce humaine toute entière. Une priorité d´Éco-Défense.
Interdépendance écologique et inter-espèces, une question primordiale de Défense pour la survie humaine
Autre révolution née des réalités pandémiques : l´interdépendance économique, alimentaire ou sanitaire de tous les humains s´est soudain imposée, avec la conscience globale de la vulnérabilité de notre espèce. Si ce qui est fabriqué très loin de nos lieux de vie arrête sa production, ou si on ne peut plus l´acheminer jusqu´aux grandes cités, les conséquences pour nos vies, pour nos modes de vie et parfois pour notre survie sont immédiates. Les humains l´ont senti dans toutes les villes de la planète.
En parallèle, la conscience globale de notre interdépendance écologique et inter-espèces, nécessaire à l´amélioration de l´espérance de vie de notre espèce, augmente à chaque instant. De nouveau, si les abeilles disparaissaient en masse, la pollinisation ne serait pas ou mal effectuée dans l´agriculture. L´espèce humaine, qui avait réussi cette énorme diminution globale des famines, pourrait alors régresser et mourir de faim en masse [4].
Et non, les insectes robots envisagés pour pallier à ce problème ne sont pas la solution, mais une absurdité ! Car ils seraient un jour ou l´autre soumis au pouvoir ou au chantage de hackers en colère, de hackers « ennemis », ou bien ils seraient soumis à une intelligence artificielle capable de décimer les humains sans autorisation, en réponse à des algorithmes militaires devenus incontrôlables… qui leur auraient donné le pouvoir de décision de tuer des humains.
Il est beaucoup plus simple, plus sûr et plus économique à court, moyen et long terme, de protéger les insectes en modifiant les habitudes de certains grands groupes industriels, financiers ou agricoles (en stimulant la permaculture, l´aide aux petites et moyennes exploitations, l´arrêt des pesticides, etc). Sachant que modifier les habitudes de certains grands groupes agro-industriels, de leurs actionnaires et de leurs financiers, n´implique pas de modifier les habitudes des populations.
On peut aussi transformer les pratiques des énormes exploitations agricoles de monocultures qui utilisent d´énormes quantités de pesticides, polluant nourriture, airs et eaux, et les remplacer par de plus petites exploitations locales, par la permaculture, cette agriculture multiforme qui n´appauvrit pas les sols, tout en créant des emplois productifs qui accorderont plus d´attention aux êtres vivants qui les entourent. Sans les coûts de transport, de conservation ou de commercialisation internationale des aliments, produits localement.
Ces nouvelles pratiques seront infiniment meilleures pour la santé, pour l´économie de la santé, pour l´équilibre éco-stratégique de l´Éco-Défense, pour l´autosuffisance alimentaire de nos mégapoles. Et l´alimentation des populations pourra continuer telle quelle, meilleure, plus saine.
De la même façon, il sera beaucoup plus simple, plus sûr et plus économique à court, moyen et long terme, de protéger les humains par la prévention des maladies, en payant non pas pour fabriquer plus de médicaments, mais pour produire une nourriture plus saine, sans dépendance chimique associée (et il faut saluer les grands groupes de l´agro-alimentaire qui réforment leurs pratiques), ou pour faire disparaître la pollution de l´air, des eaux, et préserver les écosystèmes.
Nous devons redevenir intelligents. Loin des a priori idéologiques.
La logique financière extrême du business en 2020 : un absurde mortel, une question vitale pour l´Éco-Défense
« Plus de malades, plus de ventes de médicaments ». Vraiment ? L´apparition de nouvelles maladies peut (très provisoirement) faire fructifier une industrie du médicament mangée par une pensée stratégique à très court terme, celle d´actionnaires qui appliquent la logique du business jusqu´à l´absurde. « Plus de malades, plus de ventes de médicaments » est le triste exemple cette logique insensée, prête à se retourner à tout moment contre ses propres décideurs de toutes origines.
Notre système économique et financier mondial dont certains organisateurs dénient cet absurde, qui les menace pourtant aussi directement que le reste de leurs congénères humains, ou dénient la réalité de notre interdépendance à tous, semble avoir perdu l´intelligence de survie de sa propre espèce. Ce qui nous menace le plus aujourd´hui, et ce qui menace le plus l´espérance de vie de toute l´espèce humaine, semble être l´incapacité à se réformer de certains grands groupes, de certains de leurs dirigeants, financiers, financeurs et décideurs publics ou privés, face à ces réalités nouvelles.
Posons la question : si ces quelques décideurs et financiers devenaient un peu moins riches à cause de l´Éco-Défense, serait-ce grave ? Cela remettrait-il en question la survie de l´espèce ? Non. Et même, bien au contraire, cela l´améliorerait. Est-ce plus grave, ou moins grave que la mort prématurée par famine ou maladies de milliards d´êtres humains ? Laissons le lecteur répondre à cette question. Et rappelons que l´équilibre stratégique multipolaire dans les faits interdit certaines hypothèses comme la réduction de populations ciblées. Je ne doute pas que la plupart de ces décideurs et financiers s´accorderont finalement sur l´Éco-Défense, dans leur propre intérêt. Il est des combats perdus d´avance. Il vaut bien mieux devenir « bienfaiteur.ice de l´humanité », et participer à la conception des lois de l´Éco-Défense, en particulier financières, qui empêcheront cet absurde mondial du business actuel.
La logique mortelle du business actuel doit changer, dans la pensée, dans l´organisation, dans les habitudes, et c´est urgent. C´est le plus grand danger qui menace notre espèce, à court terme. C´est une question de survie. Et c´est une question d´Éco- Défense.
Qu´est-ce que l´Éco- Défense
Réfléchissons maintenant sur les principes d´une Éco-Défense à implanter dans nos sociétés.
Que serait une Éco-Défense ?
L´Éco-Défense est-elle une Défense de l´Environnement, celle que pratique déjà certains États en envoyant des secours militaires, par exemple contre les énormes incendies qui nous frappent, en aidant humains et animaux contre les écocides ?
Non. Si l´Éco-Défense est aussi une Défense de l´Environnement, elle est bien plus importante et bien plus vaste qu´une simple Défense de l´Environnement. Si l´espèce humaine, qui affronte aujourd´hui des dangers de masse ou d´extinction globale qu´elle n´a jamais rencontrés auparavant dans son histoire, si l´espèce humaine veut survivre, bien sûr.
L´Éco-Défense est une Défense des populations humaines, d´abord et avant tout. Elle envisage les impacts de l´environnement et de ses transformations, évolutions ou mutations, du point de vue de la survie humaine. Si l´Éco-Défense défend aussi l´environnement, c´est parce que l´influence de cet environnement est vitale pour les premiers besoins de notre survie : l´agriculture, l´alimentation, la respiration, la santé. Elle ne défend pas l´environnement pour lui-même, mais pour ses conséquences sur nos premières nécessités, et sur notre espérance de vie.
Et c´est le moment de surprise, ce paradoxe post covid qui nous reprend. C´est le moment où ce qui paraissait altruiste, le désir de sauver des êtres vivants, animaux ou végétaux, par amour pour la vie et pour les êtres, se révèle un principe du plus parfait égoïsme.
La préservation des écosystèmes est une nécessité de survie avant tout pour nous-mêmes, l´espèce humaine. J´ai toujours pensé que l´Éthique ou l´altruisme étaient une simple intelligence, de moyen terme et long terme. Une intelligence qui envisage les conséquences de ses actes, et qui en tient compte dans ses décisions. Dans le cas des écosystèmes, cette intelligence est aujourd´hui de court terme.
Nous devons redevenir intelligents, une fois encore. Sans a priori idéologiques, toujours.
Que ferait une Éco-Défense ? Quel ennemi, quelles actions, quelles réalités ?
L´Éco-Défense analyse l´évolution de la vie terrestre, la qualité de l´atmosphère ou des océans, de l´eau, des pluies, des températures, des incendies, des volcans, en fonction des dangers, immédiats ou à moyen et long terme, qu´ils représentent pour les populations locales, ou pour les populations globales. Elle analyse les effets des industries ou des productions humaines, la circulation des nuages de poussières, des courants marins et leurs impacts globaux, par exemple, pour permettre la protection des populations. Elle prévient les effets meurtriers des évolutions observées, s´ils existent, dans tous les domaines.
L´ennemi de l´Éco-Défense
L´« ennemi » de l´Éco-Défense est un ennemi potentiellement plus meurtrier et plus dangereux que les « pays ennemis » ou « groupes ennemis » habituels. Dans le cas d´un astéroïde géant, par exemple, l´ennemi « astéroïde » a la capacité de détruire la planète Terre toute entière. Il peut aussi menacer l´ensemble des espèces vivantes, et plus spécifiquement l´espèce humaine.
Dans la majorité des cas, une négociation avec cet adversaire non humain paraît impossible. L´Éco-Défense ne peut pas employer la parole, ni les traités écrits, c´est-à-dire les moyens traditionnels de négociation entre humains et groupes d´humains.
L´idée de négociation avec ces nouveaux « ennemis » implique des types de communication et de réflexion entièrement neufs. Comme, par exemple, l´emploi de la neuro-informatique pour « dialoguer » avec les espèces vivantes, ou d´autres méthodes, dans l´idée de « communiquer » avec l´Environnement, avec Gê-Gaia, la Terre-Mère. Ou en s´inspirant des peuples natifs qui pratiquent cette communication avec leurs shamans et pajés, peut-être. En « communicant » avec les animaux, les champignons (cet incroyable « internet de la forêt » !), avec les plantes, les éléments.
L´ennemi de l´Éco-Défense est aussi un ennemi qu´on ne peut pas tuer, ou rarement. On ne tue pas un ouragan, un tremblement de terre ou les poussières d´un nuage qui retombent sur le sol en rendant l´air irrespirable. On ne tue pas une maladie. Tuer cet ennemi est souvent matériellement impossible.
Et pour la première fois dans l´histoire, tuer ne sera pas le moyen privilégié par les militaires pour mener leurs guerres. Les actions de l´Éco- Défense.
L´armement de l´Éco-Défense
L´armement de l´Éco-Défense est un armement essentiellement non létal. Pourquoi ? Parce que la protection des écosystèmes exige de ne pas exterminer les espèces, ni les individus, ou très peu d´entre eux, afin de maintenir l´équilibre écologique. Pour la préservation des écosystèmes, tuer peut être plus dangereux que ne pas tuer.
Les solutions répulsives, l´utilisation de types de communication nouveaux qui permettent de se faire comprendre des autres êtres vivants ou de leur faire ressentir les problèmes ou les solutions, sans les blesser physiquement, et sans altérer les écosystèmes, sont les outils et les options premières de cet armement.
L´orientation non létale de l´Éco-Défense a aussi l´avantage de préparer l´espèce humaine à la rencontre éventuelle d´êtres vivants extra-terrestres, dont les formes de communication, de pensée ou les sensations pourraient être très difficiles à interpréter, avec des conséquences imprévisibles.
En étudiant des centaines de moyens de « communiquer » avec les écosystèmes terrestres, en prenant l´habitude de considérer leurs besoins ou leurs modes de vie extrêmement divers, interdépendants et parfois radicalement opposés, l´humanité posera les bases de futures communications et négociations avec des êtres d´un genre inconnu que nous pourrions être amenés à rencontrer prochainement. Ainsi qu´avec leur environnement extra-terrestre, ou spatial. Et plus encore, avec les nouvelles espèces terrestres à naître, qu´elles soient des créations naturelles, humaines, artificielles ou bio-artificielles.
Les actions de l´Éco-Défense, multidisciplinarité obligée
Les actions de l´Éco-Défense se fonderont sur des analyses multidisciplinaires, toujours. Visant à intégrer les conséquences des actions ou des non-actions dans beaucoup de disciplines scientifiques, de secteurs d´activités, de pays, d´écosystèmes ou d´êtres vivants, cette multidisciplinarité complexe permettra des prévisions de résultats à la fois plus complètes et plus sûres. Elle sera aidée par les capacités de recoupement d´informations de l´Intelligence Artificielle, et complétée par les vérifications humaines, locales et globales, toujours.
Les actions de l´Éco-Défense impliquent des moyens humains et matériels d´un genre nouveau, avec des forces d´Éco-Défense capables de sauver les écosystèmes. Elles aideront les espèces menacées et leurs habitats. Elles lutteront contre les incendies, les tremblements de terre, les tsunamis, les ouragans, les tornades, les glissements de terrains, les inondations, les éboulements. Elles lutteront aussi, éventuellement, contre leurs causes. Elles reconvertiront d´anciens matériels militaires destinés à tuer des humains, vers des utilisations écologiques, comme par exemple ces missiles de semences d´arbres que la Thaïlande a lancés pour reforester le pays.
Les forces de l´Éco-Défense
Les forces de l´Éco-Défense auront des compétences nouvelles, inédites. Ce seront des forces inter-espèces, humano-animales, humano-végétales, humano-géologiques, humano-atmosphériques, humano-océaniques, humano-spatiales, composées de spécialistes multidisciplinaires qui peuvent être envoyés sur les lieux qui le nécessitent, avec des troupes et des matériels d´urgence adaptés, si nécessaire.
Les forces inter-espèces d´Éco-Défense engloberont bien plus que les secours réalisés ou améliorés par les compétences animales, comme celles qui existent déjà pour retrouver les survivants lors de tremblements de terre, ou comme les services de pigeons voyageurs, dauphins, chiens policiers, insectes et de beaucoup d´autres animaux utilisés par les forces de sécurité, y compris dans les guerres.
Les forces inter-espèces d´Éco-Défense tenteront, toujours, d´entrer dans le point de vue de l´être vivant considéré, dans le but de prendre des décisions meilleures et plus durables pour les écosystèmes. Il ne s´agît plus de l´utilisation d´êtres vivants « dressés » pour obéir en esclaves et accomplir des tâches utiles pour les humains en échange de nourriture, ou forcés par des méthodes diverses à obéir servilement aux injonctions d´une autre espèce, la nôtre.
Il s´agît d´une collaboration avec des êtres vivants consentants, avec qui on parviendrait à communiquer, et dont les motivations ou les aspirations pourraient être prises en compte par notre espèce : comprendre leurs besoins, leurs perceptions, leurs désirs, éventuellement leurs projets d´avenir, entrer dans leur compréhension du monde sont autant de principes qui ouvriront d´énormes zones de connaissance et d´intelligence nouvelle pour notre propre espèce. Des créations biomimétiques, des idées de développements imprévus engendrés par des points de vue non humains, verront le jour. Ce consentement inter-espèces devrait aussi générer des décisions plus adaptées à chaque contexte, et plus durables.
Les forces inter-espèces d´Éco-Défense analyseront les évolutions locales et globales, conseillant, proposant, alertant, secourant. Elles pourront participer à l´élaboration de nouvelles législations locales et internationales, pour établir des mesures temporaires, ou permanentes.
Et on peut d´ores et déjà le prévoir, d´ici peu, les forces de l´Éco-Défense utiliseront des appareillages de neuro-informatique pour connecter les cerveaux. Avec des traducteurs inter-espèces, des agents d´intelligence inter-espèces, et même des diplomates inter-espèces !
Redéfinir la notion de force physique au XXIème siècle, neurosciences, neuro-force
Si la force physique a longtemps été musculaire – durant des millénaires le plus fort était le plus musclé – cette force physique initiale a été depuis complétée par toute sorte d´outils et d´armes, dont l´action s´exerce d´une manière visible sur les corps humains, en les blessant ou en les tuant. Au XXIème siècle, après l´alimentation et la médecine qui ont rendu notre espèce plus résistante, ce que Sun Tzu proclamait être la première condition pour gagner une guerre, et ce qui a fait gagner plus de 40 ans d´espérance de vie globale à l´espèce humaine, la notion de force physique a été bouleversée par les neurosciences.
Très récemment dans l´histoire de l´humanité, l´action de forces invisibles comme celles des ondes, des odeurs chimiques ou des lasers, a été reconnue et utilisée pour fabriquer de nouvelles armes. Une odeur, un gaz est capable de tuer un être vivant. C´est une force physique invisible, appliquée sur des corps physiques, qui peut nous tuer.
La révolution des neurosciences apporte d´innombrables nouvelles « solutions » pour contrôler, manipuler ou tuer des humains, en agissant sur leurs cerveaux. Certaines de ces « solutions » ont des conséquences physiques par l´effet de forces invisibles qui sont capables de modifier les comportements et les décisions des personnes, sans blesser leur corps, et sans laisser aucune trace de leur action. Ce nouveau paradigme est en cours de concrétisation depuis 25 ans.
En 2020 la neuro-informatique née des neurosciences a déjà réussi à faire marcher des personnes paralysées, en contrôlant leurs muscles à distance, par connexion à un ordinateur. Elle a réussi à communiquer par neuro-télépathie, en analysant les scanners cérébraux de deux humains, en utilisant les capacités de calcul et de recoupements de l´Intelligence Artificielle pour les traduire d´un humain à l´autre, sans qu´aucun d´entre n´ait écrit ou prononcé une parole. Et les neurosciences ont également pu déclencher artificiellement la rage d´un être humain[5].
Or, déclencher artificiellement la rage (et la violence physique qu´elle peut générer) implique qu´on peut aussi l´inhiber, par le même procédé. Si la rage peut être neuro-stimulée, elle pourra être neuro-inhibée. Et ainsi naît l´idée d´une première neuro-arme non létale, privilégiée par l´Éco-Défense.
De la même façon, les réalisations de la neuro-informatique ouvrent des perspectives qui permettront d´améliorer l´espérance de vie et les capacités humaines. Mais au même moment, elles pourraient tout autant être l´instrument de pouvoir de la pire des dictatures, une dictature invisible qui pourrait prétendre à contrôler nos choix, sans que nous ayons aucune conscience de son action. Faisant de nous des « végétaux » incapables de prendre une décision indépendante, incapables de tout mouvement décidé par eux-mêmes, et dominés par une Intelligence Artificielle. C´est ce qui doit être évité, et pour cela il faut d´abord sortir ces débats et ces réflexions de la censure de fait qu´ils subissent.
En effet je mets au défi quiconque, aujourd´hui en 2020, de trouver un seul débat public, sur toute la planète, qui réfléchisse sur les neurosciences de la non-violence, leurs conséquences et leurs applications militaires, commerciales ou sociales. Si certains réfléchissent parfois sur les neurosciences militaires dans les quelques séminaires qui apparaissent sur le web en anglais, c´est uniquement pour tuer ou blesser des humains. Dans toutes les discussions mentionnées, jamais la non-violence, tabou par excellence de notre début de siècle militaro-industriel, n´est évoquée.
L´existence d´une neuro-force et son utilisation militaire possible sont pourtant une réalité scientifique indéniable en 2020.
Qu´est qu´une Neuro-force de l´Éco-Défense ? Neuro-dictature, neuro-armes, traités internationaux sur les neuro-armes
La neuro-force éco-défensive est une force non létale, qui agît directement sur les cerveaux pour empêcher la violence physique. Elle est une « arme qui contrôle toutes les armes ». Par exemple, elle empêche le doigt d´appuyer sur le bouton nucléaire, elle empêche de pouvoir parler pour donner un ordre de tir, ou encore elle ôte tout désir de violence physique des individus, même dans les cas de vengeance les plus enragés. La neuro-force agît sur les muscles, sur les émotions, sur les cerveaux, et sur la capacité d´utiliser des armes. C´est aussi un outil qui peut conduire à la pire des dictatures, voyons comment.
Si des groupes privés ou des pays utilisaient une neuro-force, un genre de procédé invisible, inodore et silencieux, pour forcer l´achat de leurs produits, forcer les votes ou l´obéissance d´esclaves humains, nous serions face à une neuro-dictature de fait, éventuellement très discrète, et très difficile à détecter – contrairement aux manipulations des fakenews, par exemple, qui restent matériellement visibles de tous, entre fausses photos, fausses vidéos, ou fausses informations sur les réseaux sociaux.
C´est pourquoi il est urgent qu´une législation internationale, un traité sur les neuro-armes – après les traités sur les armes climatiques, les armes chimiques ou les armes nucléaires – soit élaboré et signé par tous. Ainsi, l´existence d´une neuro-force et des neuro-armes seront publiquement posés, permettant le contrôle de ces armes et neuro-actions par des Institutions démocratiques, en particulier par les armées et les éco-armées. Ce qui permettra, on l´espère, d´éviter la neuro-dictature qui se profile.
D´autre part, les solutions non létales de l´Éco-Défense offriront de meilleures garanties pour la survie de notre espèce, tout en lui ouvrant les meilleures perspectives économiques, sociales, et la meilleure espérance de vie globale.
Définir une doctrine militaire de l´Éco-Défense.
Quels principes devraient fonder une doctrine militaire de l´Éco-Défense ?
Une doctrine militaire de l´Éco-Défense impliquerait d´examiner tous les événements et tous les secteurs d´activité dont les actions ou leurs conséquences tuent des êtres humains.
Au regard des conséquences observées en cas d´extermination d´une autre espèce vivante, l´Éco-Défense rejetterait spontanément toutes les solutions qui prévoient le massacre en masse des êtres vivants, ainsi que l´extinction des espèces.
En cas de « conflit » avec des êtres vivants non humains et nuisibles, comme dans certains cas les insectes, les arbres, la végétation, les algues, une doctrine militaire de l´Éco-Défense considèrera toutes les options qui permettent de ne pas tuer, avant celles qui tuent.
Ne pas tuer, ne pas tuer en masse, principe premier de l´Éco-Défense inter-espèces.
Ne pas tuer en masse est le principe premier de la doctrine militaire de l´Éco-Défense.
Face aux dangers multiples d´extinction globale de l´espèce humaine, face à des catastrophes environnementales dont les effets sont plus meurtriers que les guerres humaines traditionnelles, face à l´interdépendance humaine quand une catastrophe dans un pays, par exemple un nuage radioactif qui voyage avec les vents, a des conséquences sur la santé de tous les autres pays du monde, le rôle défensif de l´Éco-Défense exclut l´utilisation des armes traditionnelles. Il exclut la mort d´êtres humains ou d´êtres vivants, et privilégie la communication inter-humaine, inter-espèces, ou même inter-éléments, pour éloigner les dangers.
Exclure de tuer en masse, qui et pourquoi ? Les humains, à cause de la dissuasion multipolaire qui l´interdit, ou à cause de l´interdépendance globale qui le déconseille fortement ; les insectes, à cause de la pollinisation qu´ils réalisent, dont l´absence met notre agriculture en danger ; certaines plantes, à cause de leur symbiose avec d´autres ; d´autres animaux, en raison de leur importance écologique, en particulier les « espèces-clés « vitales pour les écosystèmes ; et l´ensemble des écosystèmes terrestres, en général.
Pour l´Éco-Défense, un insecticide est une arme. Un insecticide répandu en masse est une arme de destruction massive d´insectes. C´est une arme chimique, dont l´usage doit être réservé, et dont des traités interdisent l´utilisation, pour toutes les raisons mentionnées plus haut.
Ce principe qui considère toutes les autres options avant de tuer, même des animaux ou des plantes, est très loin des pratiques et des habitudes de pensée actuelles ! Il est pourtant en accord avec toutes les grandes religions et philosophies humaines. Les premiers commandements, les premières recommandations religieuses, celles des grandes philosophies comportent justement, souvent en premier lieu, l´intention de ne pas tuer. Ce n´est probablement pas par hasard.
« Tuer ou ne pas tuer », une révolution des habitudes de pensée, des pratiques urbaines et industrielles, guidée par l´Éco-Défense
« Pour la majeure partie de l´histoire, l´homme a dû combattre la nature pour survivre, dans ce siècle il commence à comprendre que pour survivre, il doit la protéger » disait Jacques-Yves Cousteau au XXème siècle. Ce n´est vraiment rien de nouveau !
Ce réflexe paresseux de la pensée face aux problèmes, qui commençait par tuer d´abord pour réfléchir ensuite, est l´ennemi numéro un de l´Éco-Défense. Il s´agît ici d´ habitudes révolues que nous devons transformer.
« Tuer ou ne pas tuer, c´est la question de notre XXIème siècle ! », ais-je écrit plusieurs fois. Tuer une fourmi ou une araignée en l´écrasant par habitude ne devrait plus être une évidence. Ce que beaucoup de paysans ou de personnes qui vivent dans les campagnes, en contact et en coexistence permanente avec beaucoup d´autres êtres vivants, ne font pas, ou ne sentent pas la nécessité de faire, doit redevenir une habitude dans nos grandes villes.
Dans les villes, les humains cohabitent avec un très petit nombre d´espèces, végétales, mais aussi animales – mis à part quelques insectes, rats ou oiseaux, en plus des chiens et chats qui nous accompagnent. Nos mégapoles humaines ont éliminé la plus grande partie de la biodiversité de leurs écosystèmes locaux, à l´intérieur de leurs murs. Pour ces citadins déconnectés de la Nature et incapables (comme moi-même il y a peu !) de survivre hors des supermarchés, les êtres vivants, en particulier les insectes, sont ressentis comme des dangers. Le premier réflexe lorsqu´on les voit est celui de les tuer, dans un affolement disproportionné avec sa cause.
Tuer spontanément et sans réfléchir alors qu´aucun danger immédiat ne menace, doit quitter nos habitudes de pensée, nos habitudes pratiques, avec l´aide de l´Éco-Défense. Tuer une fourmi ou une araignée doit devenir une incongruité qui englobe la considération des bienfaits que ces espèces procurent aussi à notre espèce, et leurs lieux de vie. D´autant plus que les milieux urbains ne comportent plus d´espèces meurtrières pour l´homme.
L´Éco-Défense est aussi une révolution citadine, tout particulièrement.
Repenser le Phénix traditionnel
Revoir nos carcans de pensée habituels à la lumière des réalités neuves de notre siècle, voilà le défi que nous devons relever. Un défi de la pensée, un défi pour les idées.
Par exemple, l´idée de ce Phénix dont la mort est nécessaire pour pouvoir renaître de ses cendres, ce concept qui est devenu quasiment une idéologie de développement, provoque des dégâts industriels, militaires ou humains désastreux. Je m´explique.
D´abord, la mort nécessaire du Phénix est une idée particulièrement masculine, que la Nature contredit tous les jours, messieurs veuillez me pardonner. Les femmes, par le fait qu´elles font naître des enfants de leurs corps après des mois de développement, mesurent probablement plus immédiatement que les hommes à quel point la naissance d´un bébé humain ne nécessite aucun meurtre préalable !
Je veux dire, il n´est pas nécessaire de tuer pour faire naître une nouvelle vie, c´est un fait. Pour ma part je me refuse tout autant à « tuer le père », ou « tuer la mère », que les psychanalystes me pardonnent, même symboliquement si on peut faire et penser autrement. Évoluons, donc, et pensons différemment, avec d´autres principes et de nouvelles habitudes de pensée.
Il n´est pas nécessaire de détruire pour construire, ou plutôt pour obliger à tout reconstruire, un autre de nos absurdes actuels. La destruction préalable nécessaire, cette terrible faute de la pensée du XXème siècle, a envahi toute notre économie, depuis les produits d´obsolescence programmée qui obligent à racheter sans cesse de nouveaux matériels plutôt qu´à réparer les anciens, épuisant les réserves minières et énergétiques, jusqu´à l´idée de guerre « préventive », typique de cette logique absurde du business des ventes d´armes. Dans cette logique, il n´est même plus nécessaire de gagner les guerres, puisque le principal but de la guerre est de vendre des armes… Plus la guerre dure longtemps, sans vainqueur, plus les ventes d´armes et de services militaires privés ou publics sont « profitables ». Et plus ils favorisent la logique du business d´un béton guerrier condamné à soutenir des guerres destructrices pour pouvoir, ensuite, tout reconstruire à neuf, avec profits.
Cette destruction n´est pas nécessaire. On peut aussi réparer, consolider, améliorer un objet, un être vivant, une architecture. Et créer du neuf, simultanément, sans aucune incompatibilité. Soigner les malades, et faire naître des enfants, en même temps. Sans aucune contradiction. La transformation, la métamorphose ou la renaissance du Phénix peuvent aussi avoir lieu sans sa mort physique, sans sa destruction complète, et « consumée », consommée.
Une révolution de la pensée, encore une.
Révolution de l´Éco-Défense : le temps est venu
L´Éco-Défense, née post covid, instaure de nouvelles habitudes de pensée, dans les modes de vie, dans les procédés industriels, dans le monde financier, jusqu´à établir de nouvelles lois comme celle qui interdit l´Écocide. Elle protège, d´abord et avant tout, les écosystèmes qui nous nourrissent et nous permettent de respirer. Elle exclut a priori les solutions létales, particulièrement les destructions en masse d´êtres vivants.
Elle est aussi enthousiasmante, comme le montrent les immenses perspectives de développements, notamment interespèces, qu´elle génère.
Pour terminer, l´Eco-Défense devrait logiquement superviser l´ensemble de toutes les Défenses, car elle englobe chaque aspect des dangers qui menacent l´humanité, localement, et globalement : les dangers créés par d´autres humains, ceux de la Nature, ceux de l´action humaine sur la Nature, les dangers venus de l´espace, des océans, de la Terre, de l´atmosphère, de l´Intelligence Artificielle, des créatures mixtes bio-artificielles, de la chimie ou des énergies.
Le temps est venu. Le temps est venu de choisir l´économie de la Vie, et de reconvertir nos économies basées sur l´industrie de la mort. Choisir la Culture de la Vie, et ouvrir les meilleures perspectives pour tous les humains, locales et globales, pour tous les êtres vivants, pour le présent et pour le futur.
[1] Declining bee populations pose threat to global food security and nutrition (FAO) http://www.fao.org/news/story/en/item/1194910/icode/
[2] Ces insectes robots seraient un jour ou l´autre soumis au pouvoir ou au chantage de hackers en colère, de hackers « ennemis », ou bien soumis à une Intelligence Artificielle capable de décimer les humains sans autorisation, en réponse à des algorithmes militaires devenus incontrôlables… qui leur auraient donné le pouvoir de décision de tuer des humains. Dans les 2 cas, c´est intenable.
[3] A Multi-Person Brain-to-Brain Interface for Direct Collaboration Between Brains (2019, Nature) https://www.nature.com/articles/s41598-019-41895-7
[4] Declining bee populations pose threat to global food security and nutrition (FAO)
http://www.fao.org/news/story/en/item/1194910/icode/
[5] Congrès Neuroplanète, France, 2016 : « par un champ magnétique appliqué sur la surface du cuir chevelu d´un volontaire… … on a pu observer la survenue d´une colère violente lorsqu´on stimulait une partir profonde de notre cerveau: l´hypothalamus. » https://www.lepoint.fr/science/neuroplanete-quelle-est-la-force-des-emotions-sur-le-cerveau-30-09-2016-2072445_25.php