La partie manquante de l´espace sonore invisible, «côté gauche-droit derrière-haut-bas» complète la scène «devant», rééquilibrant la relation de l´auditeur avec le monde qui l´entoure, en direct dans les salles de concert ou de théâtre, ou en multicanal dolby atmos.
Créations et expérience technique du son de l´harmonie rythmico-spatiale
L´opéra minute « Flor da Selva » (33mn), une commande du Festival Amazonas de Ópera, évolue entre monde virtuel et monde réel, vie de la forêt et vie technologique, avec des concepts théatraux et musicaux nouveaux, des percussions afro-brésiliennes spatialisées, le tout entièrement interprété par des artistes humains, solistes, choeur et orchestre. La création est prévue pour 2024.
En 2021 est créé Danse végétale, carnaval amazonien, premier vidéoclip de danse d´harmonie rythmico-spatiale, qui révolutionne la relation son/image en 5.1. Les percussions de la « bateria de samba » du carnaval y sont « équilibrées » spatialement en quadriphonie, pendant que les danseurs sont localisés sur la scène en fonction de la spatialisation musicale.
En 2020 naît Jazzmazonia. Elle sera créée pendant le prochain Festival Amazonas de Jazz, reporté et attendu pour juillet 2022, avec les bioinstruments du groupe Gaponga, saxophone, piano et batterie spatialisée.
En 2020, Rythmes en 3D de l´Amazonie présente Insetoïda, Amazonhecer, des extraits de Samba do Carro et plusieurs caisses de rythmes populaires en 3D, en musique mixte multicanal 6,0 durant la «Nuit des idées » des Alliances Françaises et de l´Ambassade de France à Brasília le 31-01-2020.
En 2019 Amazonhecer, la première musique populaire avec un cycle percussif spatialisé par l´harmonie rythmico-spatiale, est créée en décembre dans le Teatro Amazonas au cours d´un concert du groupe amazonien Gaponga.
En 2018 Isabelle Sabrié inicie son travail sur les cycles percussifs populaires spatialisés en les intégrant à l´harmonie rythmico-spatiale. Elle commence l´écriture de sa Symphonie-ballet Cenas da Amazônia avec le soutien des Percussions de Strasbourg, de l´orchestre Amazonas Filarmônica et de son chef Marcelo de Jesus.
Insetoïda pour violon/voix et bande sonore multicanal naît en 2016. Cinevocalisa met en scène une course-poursuite humain/insectes qui se déploie sur tous les murs de la salle, avant de transformer la peur en souvenirs de moments heureux vécus en bonne cohabitation. Dans Cançaõ, chant des pinèdes, les percussions-cigales se répondent dans l´espace autour des spectateurs (inspiré du poème de Fernando Pessoa).
En 2016 une commande de l´Orchestre Amazonas Filarmônica voit naître la mélodie Viajar (Voyager), sur le poème de Fernando Pessoa, spatialisée en 5 lieux dans les étages de l´opéra de Manaus, en plus de la scène. Sous la direction de Marcelo de Jesus les modalités mélodiques européennes et extra européennes se perçoivent distinctement dans la salle « forêt musicale », et s´unissent pour décrire des spirales sonores ou des rythmes conçus en trois dimensions de l´espace.
En 2015, sa première réalisation orchestrale spatialise, dans l´opéra de Manaus, l´Orchestre de Chambre de l´Amazonas. Vento na Árvore dispose les violons en 8 lieux dans les loges du parterre, autour du public, les altos, violoncelles et contrebasses sur scène. Des mouvements sonores sont dessinés dans toute la salle, comme des feuilles d´arbres suivant les mouvements du vent, le chef Marcelo de Jesus dirige face au public.
En 2015 elle innove dans son ballet Floresta Multi Espacial avec un technicien manauara en ajoutant un système indépendant de mini enceintes qu´elle synchronise avec la musique en 7.0 diffusée en direct pour 7 représentations. Ces mini enceintes, placées sous les sièges de 300 spectateurs, permettent des émotions et sensations uniques : la terre respire, les crapauds s´expriment depuis le sol, un tapis d´herbe sonore se matérialise.
En 2014 elle teste plusieurs programmes informatiques de spatialisation, et s´intéresse à l´enregistrement de technique binaurale, 5.1 et 7.1.
En 2013, Eu nasci est créée en 6.0 dans la cathédrale de Sainte Lucie (Caraïbes). Les enceintes sont disposées autour du public et devant lui, avec la soprano. Si l´acoustique plus réverbérante transforme un peu l´écoute, la perception spatiale n´est pas plus altérée que la perception générale des hauteurs et des rythmes.
En 2012 son « opéra digital » A Fada e o Girassol est créé dans les étages de l´opéra de Belém en plus de la scène, en 6 canaux séparés. L´acoustique de cette splendide salle à l´italienne répond parfaitement et confirme sa théorie : tous les lieux de la salle permettent une audition « équilibrée » de sa musique.
En 2010 Amor e Vida est une première de musique mixte en 6.0 à Manaus avec soprano, ténor et piano.